Marc Gamblin, P-D.G. de Dhollandia France

Publié le 08 Avril 2013

Leader sur le marché français et européen du hayon élévateur, Dhollandia truste tous les podiums depuis quelques années. Les raisons du succès expliquées par Marc Gamblin, P-DG de Dhollandia France.

 

Quels sont, en quelques mots, les attentes prioritaires d'un utilisateur de VUL envers le hayon ?

En premier lieu, le client va regarder la charge utile ainsi que la rapidité de livraison. Quand on décharge un utilitaire de 20 m3 avec un hayon, on va gagner pratiquement une demi-heure par rapport à la même tâche à la main. Parfois, cela permet aussi de n’employer qu’un manutentionnaire au lieu de deux. L’attente des utilisateurs de VUL, c’est donc d’avoir un produit léger et efficace, simple à utiliser et à entretenir. 

 

Comment a évolué le marché du hayon depuis votre implantation en France ?

Depuis la création de Dhollandia France en 1984, je pense que le marché a doublé. Le marché est mature depuis cinq ou six ans sur les véhicules de plus de 6 tonnes. En revanche, on constate une vraie évolution sur le marché du véhicule utilitaire, en hausse régulière. Chaque mois ou presque, nous avons un nouveau métier qui nous sollicite dans l’utilitaire.

Quelle est la place de l'utilitaire léger dans votre activité, par rapport aux poids-lourds ? Cette place évolue-t-elle à la baisse ou à la hausse ?

Le VUL représente environ 25 % de notre activité aujourd’hui, alors que dans les années 90, c’était plutôt 5 à 10 %. Cette évolution est surtout due à l’augmentation des livraisons urbaines et des difficultés grandissantes d’accès aux centres-villes pour les poids lourds. Aujourd’hui, quand on livre vingt colis avec un utilitaire équipé d’un hayon, on divise pratiquement le temps de livraison par deux. Cela permet de fluidifier la circulation, mais aussi d’apporter une aide à la manutention, car la réglementation autorise à porter des charges de 25 kg maximum.

La réglementation sur les transports de personnes à mobilité réduite (TPMR) prévoit d’ici 2015 que tous les véhicules de transport collectif soient équipés d’un hayon ou d’une rampe d’accès. Sentez-vous le marché bouger de votre côté ?

Cela commence à bouger, mais sur les transports de ligne, ou les véhicules de type autocars et bus, la législation a du mal à se mettre en place. La réglementation a ouvert des opportunités sur les gammes de véhicules utilitaires parce que le transport à la demande se développe. Plutôt que d’équiper de grands autocars ou tous leurs véhicules, les collectivités urbaines et les autocaristes préfèrent développer le transport à la demande, sur des VUL type Renault Master ou Ford Transit.  Le parc reste néanmoins sous-équipé en termes d’accessibilité et il est loin de satisfaire les exigences qui seront obligatoires pour 2015.

Le fait de produire en partie en France est-il un atout auprès de vos clients hexagonaux ?

Oui, bien sûr, d’autant que notre ministre en parle tous les jours (rires). C’est surtout important pour nous, dans le contexte économique actuel. Nous devons avoir la meilleure réactivité possible, car les constructeurs de véhicules sont à la recherche de cash. Ce qu’ils veulent, c’est pouvoir facturer immédiatement aux clients. De son côté, le client, quand il rentre dans la concession, veut pouvoir partir rapidement avec le véhicule équipé. Grâce à notre usine près de Dunkerque, qui fabrique 90 % des composants de nos hayons, nous pouvons livrer un produit en moins de trois semaines. C’est un véritable atout par rapport à nos concurrents, qui fabriquent dans les pays du reste de l’Europe ou du monde.

Dhollandia développe depuis plusieurs années des services spécifiques, comme l’entretien. Est-ce pour vous la clé du succès ?

Cela correspond en tout cas à une demande réelle des utilisateurs. Nous avons aujourd’hui un parc d’environ 160 000 hayons, dont 10 % sont sous contrat avec nous. Au niveau de l’entretien et des contrôles périodiques (tous les 6 mois, NDLR), des entreprises comme Carrefour par exemple nous ont demandé de gérer l’ensemble de leur parc.  La demande se révèle plus forte dans l’utilitaire que dans le poids-lourds, où les transporteurs et concessionnaires sont déjà bien formés. Les hayons pour VU sont un nouveau marché, les utilisateurs ont donc besoin qu’on les accompagne. C’est pourquoi nous proposons l’entretien, l’assistance et la réparation 24h/24. 

Quels sont aujourd’hui les secteurs qui achètent le plus de hayons ?

La location de courte durée – type Avis, Hertz, Ada etc. –  est actuellement le secteur le plus consommateur de hayons. On travaille également avec une multitude d’artisans commerçants, qui ont des marchandises à transporter sur roulettes. Un des derniers marchés que nous avons traité concerne le transport de matières spécifiques, comme les bonbonnes de gaz pour personnes qui ont besoin d’assistance respiratoire.