Ford Transit 2.2 TDCi 125 : confort en série

Publié le 08 Avril 2013

Avec son habitacle traité comme celui d'une voiture particulière, le Transit Custom pousse le sens de l'accueil à un niveau rarement atteint dans le monde des utilitaires. Essai de la variante PTAC de 2,7 T, emmenée par le diesel 2.2 TDCi de 125 ch.

 

Les faits, pour commencer. Primo, Ford décline deux variantes du fourgon Transit, baptisé Custom pour l'occasion, la courte et la longue respectivement nommées L1H1 et L2H1. Pour rappel, la seconde atteint 5,34 m en longueur et repose sur un empattement de 3,30 m – les mesures de la première, ici à l'essai, sont indiquées dans la fiche technique. Secundo, le Transit Custom est moins volumineux que les versions courtes de son prédécesseur, tout simplement parce qu'il est plus bas de 2 cm. La perte est de l'ordre d'un demi-mètre cube, ce qui n'est pas rien, mais dans le même temps, le véhicule présente un profil aérodynamique plus avantageux et ce faisant, brûle moins de carburant. A tout prendre...

Tertio, le fourgon siglé Ford reçoit trois déclinaisons du même diesel 2.2 TDCi, lesquelles développent 100, 125 et 155 ch. Les couples évoluent en fonction, cela va sans dire : 310, 350 et 385 Nm libérés à des régimes différents. Du costaud, dans tous les cas. Ford, enfin, donne les mêmes valeurs pour les trois motorisations en ce qui concerne la consommation en cycle mixte et les émissions de CO2, soit 6,7 l/100 km et 178 g/km. Idem pour la vitesse maximale, qui s'élève à 157 km/h malgré un écart de 55 ch entre la plus puissante et la plus « faible » des motorisations. Allez comprendre... Quatro, le Transit Custom « empattement court » est disponible selon quatre PTAC (2,5, 2,7, 2,9 et 3,3 tonnes), les charges utiles variant de 670 à 1 470 kg – pour plus de détails, voir notre tableau.

Cinquo, l'habitacle du Transit Custom est traité comme celui des voitures particulières du constructeur, aux matériaux utilisés près, et c'est ce qui fait la force de cet utilitaire. En corollaire, une longue liste d'options toutes judicieuses complète un équipement de série bien fourni que ne renieraient pas lesdites voitures particulières. Partant de là et d'une génération de Transit à l'autre, les prix augmentent dans des proportions très raisonnables. Au terme de cette courte présentation, cette hausse paraît justifiée.

Hayon en option

Notre Transit d'essai est un 270 L1H1 – 270 pour un PTAC de 2,7 tonnes donc - dont la charge utile s'élève à 870 kg. Le véhicule est fourni en finition Trend, il est donc bien équipé en série et pour l'occasion bardé de tout un tas d'options (voir notre liste, au demeurant non exhaustive, avec les prix), parmi lesquelles figure un hayon tôlé en lieu et place des habituelles portes arrière. Porté par des vérins, l'élément s'ouvre à l'équerre et, sauf à mesurer plus de 2 mètres, on ne risque pas, dès lors, de cogner la tête dedans. Reste à vérifier si cette solution est plus pratique que des portes classiques – il faut de la place en arrière et en hauteur -, mais une chose est sûre, l'ouverture est dégagée dans sa totalité en un seul mouvement. Ce hayon donne accès à un compartiment de charge bien pensé, dont les panneaux latéraux et le plancher sont respectivement couverts de protections en bois et d'une matière en plastique noir étanche. Ces deux éléments sont livrés en série en finition Trend. L'éclairage additionnel à LED, bien utile, est quant à lui une option.

Pour ce qui est des fondamentaux, soit les dimensions de la soute, Ford donne 2,56 m en longueur, 1,78 m en largeur et 1,41 m en hauteur. Des valeurs dans la norme pour ce genre de véhicule, et on ne voit d'ailleurs pas trop pourquoi il en serait autrement. A noter que le véhicule ici à l'essai est équipé d'un siège passager normalement constitué, une option gratuite en l'occurrence, raison pour laquelle il n'a pas droit à la trappe qui troue la cloison de séparation, en bas à gauche, accordée uniquement aux versions dotées de la banquette à deux places – de série, elle. Autant le savoir si la possibilité d'embarquer des objets très longs fait partie des motivations d'achat.

Dernier point, l'ouverture de la porte latérale droite présente une forme rectangulaire régulière dans sa totalité, et elle est large, d'où un accès très aisé. La seconde porte latérale, à gauche, est optionnelle.

Comme dans la Focus

Aux plastiques rigides près, du reste engageants et assemblés avec sérieux, on se croirait à bord de l'une des voitures particulières de la marque. Témoin, la planche de bord organisée de la même manière que celle de la Focus, pour ne citer que ce modèle. Un écran placé sur le haut de la console centrale, des ouïes d'aération verticales qui bordent le combiné regroupant tout un tas de boutons, pour le coup bien encombré, des commandes d'aération situées en bas du bloc ainsi formé, et l'illusion est presque parfaite. L'instrumentation composée de deux cadrans ronds entre lesquels s'affichent les informations numériques et plus encore le volant à quatre branches, renforcé au-dessus de chaque branche supérieure, gainé de cuir et couvert de boutons, font le reste. L'ordinateur de bord donne quatre informations en même temps – le cadran est alors divisé en quatre rectangles -, qui peuvent se lire une par une via la commande placée à gauche du volant. Toutes les Ford ont ça, de la citadine Fiesta récemment restylée au monospace S-Max.

Tout cela pour dire qu'à bord du nouveau Transit, les occupants se sentent très, très loin de l'univers des utilitaires, et c'est l'effet voulu. A un détail près, tout de même. Le coffret muni d'un couvercle placé sur le dessus de l'instrumentation n'appartient qu'au Transit – on y trouve d'ailleurs les prises auxiliaire et USB pour les appareils baladeurs. Las, il faut garder ledit couvercle en main pour le maintenir soulevé... Moralité, Ford « maquille » l'habitacle du Transit, et il a raison, mais pas au point d'en oublier les fondamentaux de l'espèce parmi lesquels les espaces de rangement figurent en bonne place. A bord de cet utilitaire, ceux-ci sont nombreux, vastes et judicieusement placés. Ford connaît la musique.

Le meilleur, pour autant, c'est la position de conduite. Le volant, placé à la verticale, ou presque, comme à bord d'un monospace de la marque, se règle sur tous les plans sur une forte amplitude, et le siège appelle le même commentaire. Le pédalier est situé loin de ce dernier, et le tout compose une position que le conducteur peut ajuster à sa convenance au plus près, sans garder les jambes trop pliées et, à l'inverse, les bras trop tendus. A ce sujet, le levier de vitesses est idéalement placé, à bonne hauteur et au plus près du volant. Remarquable.

Le siège, dans sa texture, n'est pas mal lui non plus dans le sens où il s'avère très confortable. Ni trop dur ni trop mou, il est juste parfait. Il est large, cela étant, le conducteur peut « nager » dedans selon sa constitution physique, d'autant plus qu'il offre un maintien latéral insuffisant. Et son assise est un peu trop courte. A ces deux réserves près, il fait bon vivre à bord du Transit, l'insonorisation soignée de l'ensemble prenant la forme de la célèbre cerise posée sur le gâteau. Les bruits de roulement sont, pour leur part, bien contenus, y compris ceux en provenance du compartiment de charge. Conclusion, le Transit vaut d'abord et avant tout pour son excellent niveau de confort. Un utilitaire reposant. C'est sa force.

Un moteur costaud

Le moteur ici à l'épreuve est le 2.2 TDCi dans sa variante de 125 ch, et il va comme un gant au Transit Custom dans cette déclinaison dite « 270 ». En clair, il a tout pour plaire, la souplesse d'usage, la disponibilité à très bas régime – il reprend en seconde sans donner l'impression de faire le moindre effort – et du coffre quand le besoin s'en fait sentir, en reprises notamment. Sauf, peut-être, en sixième, un rien longuette, mais il suffit de rétrograder pour retrouver tout le nerf nécessaire. A ce propos, la commande de boîte est un modèle du genre, les débattements du levier étant assez courts et son guidage aussi net que précis. L'ensemble moteur/boîte offre, au bilan, un confort de conduite apprécié à sa juste valeur. La direction, douce dans l'effort et jamais lourde, complète le tableau.

En mouvement, le Transit Custom ne fait pas de siennes. L'engin maîtrise ses mouvements de caisse avec toute la rigueur requise, dans les limites de sa nature faut-il le préciser. En d'autres termes, il tangue en virage, en toute logique, mais ne se « vautre » pas, et la différence est de taille. De même reste-t-il bien posé sur ses appuis, l'essieu rigide arrière agrémenté de lames suit le mouvement sans broncher, tout juste note-t-on une tenue de cap en ligne droite parfois mouvante, un phénomène qui se corrige à l'occasion en donnant un très léger coup de volant. Le Transit Custom est également sensible au vent latéral, mais ça, c'est dans l'ordre des choses. A ces remarques près, pas bien méchantes au demeurant, ce fourgon est sûr et rassurant, facile à appréhender et à conduire. Le freinage très puissant se dose tout en finesse une fois que l'on a compris le mode d'emploi. L'engin reste stable quand on « tape dans les freins ».

Budget contenu

Au vu de tout ce qu'il propose, de son compartiment de charge bien conçu à son sens de l'accueil poussé, de son moteur volontaire à son comportement dynamique serein, le Transit Custom se vend à des prix compétitifs. Autrement dit, Ford ne fait pas payer ses qualités et talents au prix fort, tout en lui offrant un équipement de série déjà bien fourni. Certes, la liste des options est longue, pour la simple raison qu'elle n'oublie rien pour qui cherche un élément précis en fonction de son utilité. Lesdites options sont abordables, et quand on additionne toutes celles dont on a besoin ou qui agrémentent l'ordinaire, la facture reste raisonnable. Bon plan, au final.

La remarque se vérifie au moment de payer le pompiste. Ford donne une consommation mixte de 6,6 l/100 km, et dans la vraie vie, nous avons relevé sur l'ordinateur de bord une consommation moyenne de 9,9 l/100 km. Rien de fâcheux, bien au contraire, compte tenu du physique et du poids du véhicule. Le Transit Custom a tout ce qu'il faut pour mener une carrière commerciale resplendissante.

 

 

Principaux équipements de série sur finition Trend

Antidérapage ESP, antipatinage, aide au démarrage en côte, airbag conducteur, antibrouillards, boîte à gants éclairée verrouillable, climatisation manuelle, cloison tolée, console de pavillon, crochets d'arrimage de charge, double verrouilage centralisé, télécommandé, éclairage de courtoisie aux places AV, garnissage des panneaux latéraux, jantes acier 15 pouces avec enjoliveurs, ordinateur de bord, lève-vitres électriques, pare-chocs couleur carrosserie, porte de chargement latérale droite coulissante, protection du plancher du compartiment de charge étanche, régulateur-limiteur de vitesse, rétros électriques et dégivrants, siège conducteur réglable en hauteur avec réglage lombaire ; volant cuir réglable en hauteur et profondeur, trappe inférieure si banquette 2 places. Installation audio : autoradio-CD MP3 avec commandes au volant, prises auxiliaires/USB, interface Bluetooth, commandes vocales, écran 5 pouces et 4 HP.

Principales options

Airbag passager : 530 €

Caméra de recul : 700 €

Crochet d'attelage : 350 €

Eclairage renforcé à LED du compartiment de charge : 100 €

Hayon tôlé : 180 €

Jantes alliage 16 pouces : 580 €

Navigateur GPS : 450 €

Porte latérale coulissante gauche : 400 €

Prise 230 V/150 W : 100 €

Radars de parking AV/AR : 380 €

Rétros rabattables électriquement : 50 €

Séparation vitrée : 60 €

Siège passager simple : option gratuite (supprime la trappe de chargement)

Pack Vision (pare-brise chauffant, témoin de niveau de lave-glace) : 150 €

Pack Vision Plus (idem, plus : rétros rabattables électriquement, allumage automatique des phares et des essuie-glace et réglage de l'éclairage du tableau de bord) : 400 €

Pack Vision Premium (idem, plus : caméra de recul et alerte de changement de voie) : 1 150 €

 

Quatre PTAC

Le Transit Custom L1H1 « empattement court » propose quatre PTAC, avec l'appellation correspondante à chaque déclinaison. Les voici, par ordre croissant, avec la charge utile, les motorisations concernées et les prix.

250 L1H1 (PTAC : 2,5 t.)

Charge utile : 670 kg ; moteur : TDCi 100. Prix : 21 250 € HT (une seule version).

270 L1H1 (PTAC : 2,7 t.)

Charge utile : 870 kg ; moteurs : les trois. Prix : de 22 150 à 28 050 € HT.

290 L1H1 (PTAC : 2,9 t.)

Charge utile : 1 070 kg ; moteurs : les trois. Prix : de 23 000 à 28 900 € HT.

330 L1H1 (PTAC : 3,325 t.)

Charge utile : 1 470 kg ; moteurs : TDCi 125 et TDCi 155. Prix : de 26 200 à 30 600 € HT.

Texte : Jean Bourquin - Photos : Gwendal Salun

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