Dacia Dokker Pick-up : prix d'ami

Publié le 14 Novembre 2013

Kollé propose un nouveau pick-up basé sur le Dokker Van. Particularité : la transformation est entièrement faite « maison », mais les tarifs restent ceux du réseau Renault-Dacia, qui distribue le véhicule, avec une gamme débutant à 9 840 €.

 

Si la Carrosserie Kollé est connue pour ses multiples adaptations sur VUL – elle est aujourd’hui le leader français des équipements sur les gammes Renault Kangoo et Master – elle s’est fait aussi un nom dans les pick-up en proposant des équipements et transformations à partir du Dacia Logan Pick-up. Une « success story » qui aurait pu s’arrêter brutalement l’an dernier, lorsque Dacia décide d’arrêter la production de ce modèle et de ne pas développer de version pick-up sur son remplaçant, le Dokker Van. Qu’à cela ne tienne, Kollé décide de relever le défi et développe en moins de 6 mois, avec l’approbation de Renault-Dacia, sa propre version pick-up ! C’est cette dernière que nous avons pu découvrir à l’usine, à l’occasion du début de sa commercialisation dans le réseau Renault-Dacia.

Plusieurs versions

Au programme, tout d’abord, le pick-up seul, doté d’un bac de protection en polyester recouvrant le plancher, les flancs et une partie de la cloison arrière de la cabine. Ce revêtement, entièrement étanche, peut être lavé au jet et il est doté de deux bondes d’écoulement. Au plancher, on relève huit anneaux d’arrimage. La benne affiche 1,90 m de longueur sur 1,42 m de largeur, et la charge utile s’établit à 750 kg. On peut améliorer l’ordinaire avec un arceau, des rehausses latérales pour des usages de type espaces verts ou, le produit est en cours de finalisation, un hard-top amovible à trois ouvrants.

Parallèlement, Kollé propose deux versions spécifiques. Tout d’abord une adaptation benne basculante vers l’arrière, en aluminium (L x l : 1,70 x 1,10 m), pouvant accueillir jusqu’à 2 m3 de chargement et jusqu’à 650 kg de charge utile. Ensuite, une benne à bec, elle aussi en aluminium, destinée à la collecte des petits encombrants en milieu urbain. Elle est dotée d’un vérin télescopique qui lui assure un basculement vers l’arrière de 95°, permettant un déchargement optimal. Sa capacité est de 2 m3, pour une charge utile jusqu’à 600 kg. Kollé prépare aussi un hard-top à trois ouvrants et des parois latérales amovibles.

Rigidité préservée

En pratique, la conduite d’un Dokker Pick-up ne diffère guère de celle du Dokker Van. D’abord parce que l’habitacle reste inchangé, si l’on excepte la présence de la cloison de séparation étanche. Ensuite, parce que le véhicule conserve tous ses renforts d’origine et notamment ses renforts supérieurs. La rigidité ne fait donc pas les frais de la transformation, comme c’est souvent le cas sur ce type de véhicule, et le comportement routier n’est donc pas impacté. Enfin, parce que le poids du véhicule ne bouge guère (50 kg de moins), le montage du kit benne étant compensé sur ce point par la tôle enlevée. Cette transformation en profondeur « à minima » a d’ailleurs permis de se passer d’une nouvelle série de crash-tests pour le véhicule. Seul l’élément nouveau de la transformation, c’est-à-dire le kit benne, a subi les tests réglementaires.

Transformation, mode d'emploi

C’est dans ses récents ateliers de Sainteny, dans le sud de la région parisienne, que Kollé transforme le Dokker Van en pick-up. Une opération qui s’effectue en seulement 22 heures (hors temps de séchage des colles), grâce à un processus industriel original. Pour des raisons évidentes de discrétion, il nous a pas été permis de photographier les postes dédiées au Dokker. Pour résumer, le découpage s’effectue à la scie sabre, après la pose d’un gabarit sur le véhicule. Une fois la découpe effectuée, les éléments restants de la porte latérale sont collés avec une colle issue de l’industrie aéronautique, puis un boulonnage de sécurité est rajouté en partie haute de la porte, côté habitacle. « Pour tenir les délais et donc les coûts, nous n’avons touché à aucun élément de la structure du véhicule » explique Stéphane Ciret, le directeur commercial de Kollé. « Ainsi, feux et charnières sont d’origine, ce qui réduit aussi les coûts au niveau des services après-vente ».

Après l’ébavurage vient la pose du kit en polyester. Ici encore, l’ensemble est collé d’un seul bloc contre le fond et les rebords dur véhicule, avec une période de serrage et de séchage de 24 heures. Ce procédé élimine toute trace d’oxygène sur la tôle et donc tout risque de rouille durant la durée de vie du véhicule. Après les opérations de finition (jointage, mise en place des équipements, etc.), le véhicule est prêt pour être livré au réseau. « Par rapport à un procédé classique de transformation, nous maintenons la qualité d’origine tout en baissant les coûts de façon drastique. D’où des tarifs imbattables pour les clients. » conclut Stéphane Ciret.

Voir aussi l'interview de Richard Kollé en vous rendant dans la partie "Interview" de ce site.

Texte et photos : Jérôme Guet

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